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Melting pot
3 avril 2006

Heureuse

Vendredi soir tranquille, je me reserve la soirée chat, que je garde chez mon père. L'escrimeur est parti à un pot du taf, ça fait une semaine qu'il a oublié son portable, je ne pourrais le joindre.
Samedi matin serein aussi, tour du jardin, tout pousse, travaux de titan...J'attend un appel de l'escrimeur, d'une cabine, mais rien. On doit aller chercher du bois chez les parents de l'un de mes beaufs (qui nous ont fournis gratuitement pendant tout l'hiver). Pas de nouvelles, je m'enerve, où a t il dormi l'animal? Petite angoisse, survivance de sensation de peur due à l'homme des bois "et s'il avait dormi à paris? Et s'il était sorti avec une nana?". Je décide de monter à la capitale en bonne banlieusarde que je suis. Trajet connu par coeur, bouquiniste, cd bradés, gibert et enfin achat d'une partie des bouqins.
Paris me stresse, la foule, je marche toujours vite, la lenteur m'exaspère. Quitte à filer des coups de coude aux flots qui prennent toute la place.
Je rentre, de plus en plus énervée, mais où est il ce con? Il est tout simplement à l'appart, trouvait évident de me rejoindre, c'est moi qui m'enerve bêtement, fulmine un temps. Je m'en excuse platement. Et lui, adorable, qui s'excuse de n'avoir pas été plus explicite.

On part chercher du bois, ma soeur est là avec son gniard, ça discute, apéro, ces gens sont vraiment sympas. Retour appart, rangement, flambée, lecture je lui jette des coups d'oeil pendant qu'il massacre les populations romaines, on rigole.
Reveil tardif le lendemain "merde déjà dimanche", je meurs d'envie de jardiner. On file dans la maison parentale, mère qui est là, pour une fois cool. Semage de persil, desherbage, je ne vois plus le temps passer, j'arrache, j'arrache, je ratisse je plante, je respire l'odeur de la terre, les doigts et les ongles noirs, on reste dehors, il fait beau. Ma mère nous prépare un petit plat, discussions.

On retourne à l'appart à pied, 1h de marche, encore un chemin différent, on regarde les maisons en meulière. Arrivée ouf, je rempote mes plantes, leur parle eh oui "poussez mes belles", fais un peu de vide dans l'appart (petite tendance à tout garder, les bouts de bois, les cailloux, les affiches, les dessins). J'ai dessiné pour l'escrimeur, c'est vrai que je suis bien meilleure en dessin qu'un peinture.

Reflambée, l'escrimeur prépare une recette du tonnerre de dieu, il meurt de rire de temps en temps, ressucite, je l'observe encore et encore, ce qu'il est beau l'animal. On mange, on se caline, j'ai très envie de simplement le toucher, faut que je refasse des massages.
Je ne sais pas, une  très grande bouffée d'amour ce soir là.

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