Le retour des morts vivants. Hé non, je rigole,
Le retour des morts vivants. Hé non, je rigole, ça va bien. Je dirais même bieng, cong. On a commencé notre périple par la rencontre d'un vieux pote de l'escrimeur, pas vu depuis 13 ans. L'a fait le même bts viticole, et ça se voit au 1er coup d'oeil. Le gars est marqué, oula, mais très sympa. Catalan jusqu'au bout des doigts, vivant dans un mas, avec ceps à perte de vue, poules, âne, petits agneaux bons à croquer, bref, le pied. Ils ont un jeu dans le coin qui se nomme la riffle (sorte de bingo), mais où les nombres sont poétisés. Genre le 68 est nommé "les portes du paradis". Ah ah.
2 jours chez ces catalans, bon, je n'aime pas la région. 1ere visite de commerce marrante, un vrai catalan, qui nous raconte en long et en large sa façon de faire du black. Heureusement que nous ne sommes pas des inspecteurs du fisc.
Arrivée dans la belle parentale maison, aaah quel bonheur. Campagne à perte de vue, collines, pins parasols, arbres arbres et arbres. Une magnifique ballade dans ces satanées collines qui fleurent bon la garrigue. ouais je sais, sont cons dans le sud, mais bon, le sourire, le soleil, on fini par craquer un jour. Et pourtant dieu que j'ai craché sur l'heliotropisme.
2eme visite fantastique: exactement ce qu'on cherche. On en bave. Dans les cevennes, donc loin de ces cons de sudistes (je ne sais pas ce que je préfère, la froideur glaçante des parisiens, ou l'hypocrisie des gens du sud). Les cevennes, c'est génial: un vrai repaire de bobos néos ruraux. Pour vous donner un indice, ya un centre bouddhiste dans cette ville. Ville que j'ai déjà connue, aimée, par le biais de randonnées. L'escrimeur est lui aussi charmé. surtout la route dans les causses, ça c'est beau, vraiment. Ouais je sais j'aurais du faire eleveuse de chevres dans le larzac.
En tous cas ce commerce regroupe tout ce qu'on cherche: produits de qualité, clientele, CA imposant. je vous emmerde aps avec les détails. Mais réellement, mener des conversations sur l'achat de fonds de commerce, c'est marrant: on parle de 80 000 € d'achat. On se méfie. on cherche la petite bete. on scrute les bilans comptables (je suis devenue une pro). En tous cas ça change réellement d'un taf où tu te fais enculer à sec (je suis pas idiote, je sais que le prochain enculeur sera le vendeur, le gars de la banque et de l'urssaf)..Mais au moins tu prends des risques (oula une vraie euh, businees woman, hein?). Mais c'est un peu enivrant, faut bien le dire.
Je vous passe les montages financiers, juridiques, les questions de subventions (il parait que c'est génial que je sois au chomdu, plein d'aides pour moi !!!).
J'ai surtout en mémoire les couleurs du pays, des gris verts des oliviers, des marrons violets des ceps, du rouge ferralitique de la terre, de ce putain de bleu transparent du ciel, du blond argenté des joncs. Pour preuve ça m'a donné envie de repeindre. Alors. Et l'ambiance du Sanglier, bar mythique s'il en fût du village des beaux parents: on s'est fait une partie de billard, le tenancier connait bien l'escrimeur, je suis accueillie là bas par une bise (note, syndrome de l'hypocrisie des sudistes?),
Et puis j'ai revu mon ex ex, merde faut vraiment que je lui trouve un surnom, Keis, voilà. L'en est à son 2em gamin, moche mais il promet beaucoup. Ca m'a fait tellement plaisir de le revoir, et de pouvoir enfin discuter avec sa nana, je sens qu'on les verra souvent quand on sera là bas. Il me manque parfois ce cong, il est si adorable. Mon seul , je sais pas, ami? frêre? bref une part de moi que je ne renierai jamais.
Et puis les soirées avec l'escrimeur. Toujours douces, même si empreintes, de son coté, de fatigue, de lassitude. Pas envers moi, mais envers la vie qu'il mène (enfin j'espere). Les matins avec lui, les ballades avec lui, la vision de sa silhouette deguingandée, de sa personne entière qui m'émeut, de ses défauts chiants (ouais, il m'a pris la tete un soir, genre françois style, mon premier mec, un chieur de premiere), et puis moi, enferrée dans un syndrôme de non activité et de "putain j'ai envie de bouger mais j'y arrive pas". Mais bon ça va.
J'en veux pour preuve cette nuit où je l'ai proprement (enfin...) violé sur le canapé parental, moi sur lui, j'ai envie de lui, ou de sexe ces temps ci, il est quand même pas super porté sur le cul parfois, et ça, va falloir y remedier. Mais ce qui est bien, c'est que ses non envies sont en accords avec les miennes, mais faut faire gaffe à ne pas oublier le pied que ça peut être.
Ah puis aussi, j'aimerai bien faire un gamin, lui aussi, mais on a la trouille.
Bon tout cela dans un style comme d'abe décousu (spécial dédicace au trio suisse), sachez braves gens que je vais mieux, que je me case (lapsus incontrolable) dans le sud bientot, que je vais droit vers la banqueroute, que je suis amoureuse énormément, et que, comme toujours, le tchat me manque.
Bises les rdjistes. Etes vous toujours vivants?
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