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Melting pot
27 juin 2007

Tant va la cigale à la cruche qu'à la fin elles se cassent

Pas facile à raconter tout ça. J'ai hésité, et puis après tout, si ça me défoule...Donc depuis dimanche 10, je suis officiellement malade. Samedi, on passe le we en famille (au complet plus les mecs) chez ma soeur. Je sens une intolérable douleur me prendre l'estomac. Au point de me recroqueviller d'heure en heure. Dimanche, même topo, qui s'accentue. J'en suis à gémir. Ma soeur m'amene aux urgences avec l'escrimeur. Heureusement mon beauf est medecin (quoiqu'il n'ait pas diagnostiqué). Examen, je souffre, je plane en même temps. Conclusion, inflammation du pancréas, maladie typiquement dûe à l'alcool, et également, à une sensibilité génétique, une alimentation aberrante, et une hépatite A quand j'étais petite. Mais reste que je consomme trop, depuis trop longtemps (ben, comme si je le savais pas!). Enfin, 1 bouteille de vin à 2, le soir. Je suis tout de même sur le cul, voyant autour de moi bien des gens (nanas avec) qui picolent plus que moi: mon beauf me dira que parfois la vie c'est injuste.
Je pense rentrer chez moi lundi. Nuit aux urgences, moi qui galope dès que je peux fumer des clopes (je suis censée rester à jeun). L'infirmiere de nuit, mauvaise, me demande de ne plus bouger, et me colle un calmant. Pouf je dors. On m'a adjoint un nouvel ami, très très proche: une perfusion, sorte de porte manteau dont l'aiguille se fiche dans ma veine, et que je trimballe partout avec moi (oui, même aux chiottes), qui me donne à manger et à boire (2 jours à jeun!), des anti douleurs. Roger mon pote quoi.
Il me quittera pas pendant 5 jours.
Parce que, putain, c'est 5 jours que j'ai passé dans ce charmant hotel de grande banlieue. On me dit d'abord: tu sors mercredi. Je passe radios, echo, scanner (je vous dis pas, avec Roger, comment c'est pas simple). On me met au 2e etage, avec une nouvelle amie pour la vie Nicole, femme de menage, 95 kg, calcification de l'appendice (ne surtout pas compter sur la confidentialité des diagnostics). Bon, la 1ere vue que j'ai eu d'elle, c'est ses enormes fesses, glamoureusement séparées par un string dentelle. On la couchait, il était 2h du mat. J'en ai eu des cauchemards. en fait elle se révele sympa. Mais avec une nette adoration pour les jeux tv, et "Plus belle la vie"...Ben oui, elle a pris la tv..

Le temps a vraiment une drôle de valeur à l'hosto: lever 7h, avec prise de sang le cas échéant. Pti dej à 8h. Puis rien pendant 2h. Puis parfois, un exam, ou la visite d'un interne, jamais annoncé, bien sur. J'ai eu la visite du chef de service, qui au lieu de me parler, me tourne le dos, et explique mon cas à l'interne. Heureusement que j'ai quelques notions, je l'interromps et lui demande de préciser. Monsieur me voit enfin, tiens, c'est pas seulement une pathologie, mais une personne!
Enfin, ce con m'explique que j'ai un baton de dynamite dans le bide. Je suis encore au point de penser que tout ceci se reglera rapidement. Mon beauf au tel, m'a pourtant mis la puce à l'oreille: quand je lui annonce le verdict, il me réponds: t'es en réa? Ben non, pourquoi? Parce que selon le degré de gravité de ta maladie, elle peut être mortelle.
Ah tiens, j'avais pas envisagé ça moi. Moi je pensais sortir demain, d'autant que je n'ai plus mal.

Le medecin me dit donc que c'est important, mais que je n'ai aucun signe de gravité. Bon, ça tombe bien je comptais pas mourir. Mais il me dit "vous ne sortez que vendredi, on veut vous examiner en profondeur". Je pense tout de suite à une coloscopie, beurk, non, pas ça. Non, ouf, il s'agit juste d'une fibro (en gros, caméra qui vous filme en s'inserant par la bouche et non par vous aurez compris).

Là je panique, j'ai déjà le sentiment d'être en taule ici, avec ma voisine. On est traité comme des gamins, rien n'est annoncé, les exams prevus changent d'heure à notre insu, et certaines infirmieres sont de vraies garces. L'hopital quoi.

Vers 12h, dejeuner, miam miam les endives à l'eau mit poisson pourri. 13h c'est emballé, je commence mes allées et venues dans l'hosto. Mon but: aller cloper. J'ai 200 livres, mais ma voisine (elle paniquée, ne comprenant rien aux mots des medecins, je suis obligée de traduire), aime la télé. Alors dès que je peux, j'empoigne Roger, et le souleve, direction: DEHORS. Putain j'en aurais passé du temps sur ce parking heureusement bordé de forets. Au point de déceler les "habitués": un taré qui tourne en rond inlassablement, et inspectant toutes les poubelles, un clodo qui s'est bagarré durement (il s'enfuira de l'hosto, je pense que l'ambiance lui a pas plu), une nana sous calmant marchant à 2 à l'heure, et Jéjé, petit gars de montpellier, teufer devant l'eternel, ayant amené joints à l'hosto, parlant coke et trips, exigeant de la morphine histoire de planer (et d'avoir moins mal, il s'est fait bouffer les 2 bras par son rott...).

Les infirmieres sont tout le temps en train de me chercher, enfin, quand ya un exam de prévu. Tant pis, je stresse tellement que j'ai besoin de sortir, jusqu'à 22h30. Ah oui, parce qu'à l'hosto, on mange à 18h30, et après ben, rien. Si, télé, avec voisine et mari de voisine. Super. devoir rester encore 2 jours me déprime, et je mets tout en oeuvre pour sortir plus tôt. L'ambiance est horrible: ma voisine s'est fait scanner les intestins, on a juste oublié de lui dire qu'elle devait avoir un lavement:  Lavement genre karsher, qui t'élargit le cul à un diametre jusqu'à lors inconnu  Elle reviendra en pleurant. Une nuit, j'avais un peu mal, l'infirmiere arrivée à 22h ne passe qu'à 0h16 (rien d'autre à faire qu'à regarder l'heure). Je suis déjà allée la voir 2 fois, elle discute super fort dans le couloir alors que tout le monde dort, je l'attends et lui signifie qu'elle passe bien tard. Cette conne me sors l'excuse affligeante et fausse d'une urgence, et me prive de mon anti douleur pour la nuit (soit disant on ne me le prescrit plus). Sauf qu'à 6h du mat elle me le collera dans la perf'...Connasse, sale merde de genre humain pas humaine du tout.

Ah oui, les infirmieres passent entre 22 et 00h, histoire de voir si nos coeur battent, la tension etc (le soir avec la conne, je faisais du 16/10 de tension). Puis elles reviennent à 2h puis 4h puis 6h. Surtout pour ma voisine qui a du diabete. Je vous raconte pas les nuits.

Donc décidée à sortir, je fais intervenir mon beauf connu dans cet hosto (j'aime pas les passes droits, mais là c'était vital). Au final je sors 1 jour plus tot, avec consigne de revenir le lendemain pour la fibro...
Mais le soir même mon beauf qui m'accueille pour la nuit, me décrit ce que je risque: il s'agit peut etre d'une maladie chronique, donc grave. J'ai l'impression d'avoir une épée de damocles sur la tete, et je me rends alors vraiment compte de l'importance de cette maladie. je flippe, oui, je l'ai mérité, mais putain, entre l'homme des bois, l'agglo, le chomage, et ça, j'ai vraiment l'impression d'etre la cible idéale pour les tombereaux de merde.

Completement abattue, je retroune à l'hosto, faire la fibro.

Alors ça, si vous pouvez eviter....
Le gars m'allonge, me fait couler une gelée dans la gorge (non, pas ce que vous croyez cochons). un anesthésiant. J'avale, comme toute femme qui se respecte. Il me tourne sur le coté, et là, je vois le tuyau qu'il va m'enfiler dans la gorge (non plus, les gars). ah oui, quand même c'est assez gros, finalement lui dis je. mais non c'est rien vous allez voir.
C'est beurk. Ca fait pas mal, mais cette sensation d'avoir un doigt dans la gorge qui ne veut pas sortir c'est gerbant. j'ai demandé à regarder l'écran, j'ai donc vu mon charmant oesophage, mon superbe estomac (tout clean), et mon duodénum. On sent vraiment le tuyau qui farfouille dans l'estomac, qui tourne. Impossible d'avaler, on bave, et j'ai fait un rot digne de godzilla (normal à ce qu'il parait). Bon, pas d'ulcère. Le medecin, sympa, voyant ma gueule abattue me dit "ne stressez pas avec votre morale judéo chrétienne". Je le comprends parfaitement et rigole.

Retour chez moi, les emmerdes continuent:
1) j'ai pas de mutuelle ah ah ah! Eh oui, ça existe encore des gens cons comme moi. J'ai demandé une aide financiere, et une etalement des paiements. De toutes façons, plaie d'argent n'est pas mortelle (mais fait bien chier quand même). Là encore tout de ma faute.
2) traitement à prendre, un anti nausées (?why?). Je le prend 2 jours, et me voilà couverte de plaques rouges et boutons qui me demangent atrocement: allergie! du cou aux pieds (inclus). Se reveiller toutes les heures pour se gratter, ouais...à m'en faire saigner.
3) echo endoscopie faite avant hier, sous anesthésie generale. Bon, ça fait pas mal, evidemment. Sauf que l'anesthésiste plante mal l'aiguille, m'explose la veine, et m'injecte du produit dans le muscle...resultat: je peux plus plier mon bras depuis (mais ça s'arrange). Joie. Mais à priori, la maladie n'est pas chronique, c'était juste un acces aigu, pas de calculs, pas de kystes, le canal est propre (mon beauf m'a tout expliqué). Joie vraie.

Un enorme baiser plein d'amour à Liri, ma cop, qui a tel s'est inquieté, ainsi qu'à Manu: je pouvais pas répondre au tel, j'étais trop sous le coup, j'espere que vous comprendrez. Je vous aime, ça m'a réchauffé le coeur, vraiment. A un point important.

Et maintenant me direz vous?
Ben maintenant, déjà, plus une goutelette d'alcool. Rien nada finito. sans trop de problèmes (sauf les 2 premiers soirs chez moi, et le 21 juin, j'étais au concert de Marcel et son orchestre, dans le parc en face de chez moi, avec l'escrimeur). C'est pas dur, ça me manque pas, j'ai plus la peche, et je dors mieux. Reste que ça me fait peur ce truc: quelle en sera l'évolution?
L'escrimeur est génial (sauf à l'hosto, il semble ne pas aimer du tout ce lieu), il ne boit rien non plus (à l'appart), surveille mon alimentation (fini la cuisine au beurre et les pommes de terres au fromage et oeufs, enfin, faut pas trop en abuser). L'odeur d'alcool me rebute, je sens que je vais devenir une vraie mormonne.
Bon, j'ai vraiment eu peur quand même.

Liri et Manu, merci encore.

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Commentaires
M
Vip tu es vivant aussi !! Yeepie yeah comme y disent). N'empeche que tu pourrais ecrire merde.<br /> manu, j'ai la vidéo de la colo, si ça te branche un de ces soirs... (he t'as eu mon message chez toi?)<br /> Fab, Le Champo c'est gerbatim. heureusement qu'il reste les joints...Et merci de t'etre inquieté!<br /> Leen, le paté chinois ne passe qu'AVEC une rasade d'alcool j'ai du arreter les 2...Misere!<br /> Bri, merci c'est gentil à toi. Tu fais des boulettes russes aussi? Hum, Cego et moi sommes les meilleurs. Merci pour la proposition, mais beau papa nous drive pas mal....<br /> Encore une fois, je vous embrasse ben fort, ztes adorables (special thanks à Liri, Manu et Cegochou)
M
Bande de tarés!<br /> Cego, mes boulettes étaient alcoolisées, c'est pour ça qu'elles étaient bonnes...Je rigol hein. Je te bat à plate couture pour le stage hosto en tous cas!! Slurp, Cegochou, que la Sainte Sonde soit avec toi!
M
Fab, plutôt que de parler de mes boulettes dont jamais tu ne tateras la perfection, tu ferais mieux d'autoriser les anonymes à commenter ton blog.
F
Les boulettes de Manu ? Il descend de russes blancs ??<br /> <br /> 1/2 bouteille par jour. C'est vraiment pas serieux Maz..quel goût a le Champo ? <br /> <br /> Tu n'as pas de vidéo de ton hospitalisation ? ben quoi, qu'est ce que j'ai dit encore ??!!
B
Chère toi j'étais au courant via notre adorable Lirri sans toute fois savoir ce que t'avais.<br /> Bon.<br /> Je te trouve très courageuse mais dis-toi bien que ce ne rien d'autre qu'une fragilité, une crise, une alerte certes chiante.<br /> Mon cousin par alliance buvait depuis ses 14 ans à toutes les fêtes et les restes d'alcool se trouvant sur la table...Aujourd'hui il a une pancréatite carabinée. <br /> Manu, mon, ton adoré, a la maladie des rois.<br /> Toi tu pourras te vanter d'avoir la maladie d'un prince. Bien sur en moindre...<br /> <br /> Je sais aussi que tu cherchais un petit commerce ou à t'installer. Je t'offre d'analyser ton projet, mon mail se trouve sur mon blog. Bonne rémission<br /> Je t'embrasse et au plaisir de te lire<br /> Bri<br /> PS : Je comptais venir chez toi. Pour deux raisons. Manu t’appelle toujours Ma Zette… et l’autre pour comparer nos boulettes russes.Na!
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