Vie à la con.

Ce qui me fait plaisir c'est que j'en lis d'autres absolument tout pareil. A croire que la déprime généralisée frappe fort.
Merde de vie à la con, tout ce que je demande, c'est (même pas de pas bosser), mais d'avoir un boulot interessant, dans une pas trop mauvaise ambiance.
Est ce la mer à boire? Est ce trop demander? je suis raisonnablement intelligente, où me suis je fourvoyée? J'en viens à me dire que la seule solution qui reste est le loto quelle galéjade.
Mais ici non plus possible. Plus possible ce vide intersidéral de la vie, où on s'emmerde les 3/4 du temps, et où le reste se passe à ramper jusqu'à chez soi en ayant l'impression de t'être pris des coups de baton tellement t'as mal au corps. J'en suis à pleurer, oui, à pleurer à 33 ans devant mon pc, non mais eh oh, ça va pas la tête? La vie c'est pas ça c'est pas cette merde là, c'est pas s'ennuyer à mourir, à supporter l'ignorance crasse de pétasses suceuses, à savoir que ma soeur qui est une tronche est utilisée à faire des tableaux excel alors qu'elle pourrait aménager le monde rural, que mon autre soeur avec sa maitrise son iut ses expériences est moins payée que moi, la vie c'est pas ça bordel.

Heureusement ya la famille, la maison avec le jardin et les plantes qui se mettent à pointer le bout de leur nez, j'aurais bien fait ça moi, tiens bosser dans un parc naturel, j'ai tenté pourtant, bref, ya aussi l'escrimeur, quoique je l'emmerde certainement sec le pov, et puis je suis tellement pas motivée et c'est tellement ça l'important dans la vie, être motivééééée, dynamique, en vouloir et gnagna, je dois le degouter.

Moi ce que je veux c'est lire, peindre, m'occuper des plantes, faire des plats vraiment bon, rencontrer des gens marrants, creuser la terre (non, je n'ai pas oublié les fouilles archéo, loin de là), bidouiller des photos, voyager très longtemps.

Ah bah oui, mais ça paie pas les loyers ça madame.
Monde de cons. Pays de merde. Vie de chiotte.

Comments

[Chapeau Pointu]

Et écouter de la musique, aussi.

Tu vois, comme toi, y a un truc qui m'échappe. La sortie de l'enfance vers un monde qui marche sur la tête. Les intelligences sacrifiées. Les valeurs oubliées. Je trépigne, je m'agite aussi en me disant que c'est pas possible, que ça peut pas etre ça, devenir grand, j'essaie d'y croire, de me dire que je vais trouver une place, une belle, j'entends.

Pourtant. Pourtant il apparaît qu'il ne faut pas etre intelligent ou fin ou avoir une capacité d'analyse ou de réflexion pour accéder aux postes dits à responsabilités (aux postes dominants, quoi). Faut juste etre dans la norme, et la norme, c'est celle des Bronzés qui triomphent au box-office. C'est la sur-consommation de conneries télévisuelles. Tu vis dans un monde où la majorité se vautre dans la faiblesse télévisuelle, parfois dans la connerie ; comment ne pas t'en sentir à la marge, très logiquement ? Même si au fond de toi tu es convaincue, et à mon sens à raison, de tes valeurs, même si toi tu t'efforces de ne pas glisser dans la facilité (métro, boulot, conso, dodo), tu ne pourras pas faire le poids face à la majorité.

Alors quoi faire, oui ? Tu as le choix. Soit tu te casses de ton boulot qui te mine, et tu essaies de trouver autre chose (mais les temps sont durs, tres durs ! et la création d'entreprise, c'est délicat). Soit tu en prends ton parti et réussis à faire ton boulot comme une petite machine bien reglée tout en t'aménageant des plages d'intelligence quand tu rentres chez oi. Pour la peinture, la lecture, la bonne bouffe et les chats. Moi j'ai tenté la création d'entreprise, sans succès.