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Melting pot
30 mai 2012

Vampires et compagnie

Bon, c'est pas pour faire dans le miserabilisme ou le gorisme, juste parce que j'y pense sans arret et que je ressasse, malgré l'écoute attentive de la famille, faut que je me debarrasse des details donc ici c'est le plus simple.
Ce qui aurait pu etre un joli debut a tourné au cauchemard gore. Enceinte d'un mois et qq jours, l'escrimeur fou de joie, moi plus circonspecte car un peu de saignements. Je vais chez une gynéco lambda mercredi 23. Là, apres examen uniquement par sonde (meme pas jeté un oeil), elle m'annonce "ça va pas tenir le placenta est décollé à moitié". Bon, je pleure un petit coup, elle me dit vous saignez déjà (ben oui, elle m'avait trituré comme une dingue), je sors et demande à mon pere de me ramener (pisser le sang dans la rue merci). J'expulse des trucs pas possible toute l'aprem (vous aimez le steak cru?). Je retourne le lendemain la voir, resonde, remal, verdict "le placenta et l'oeuf sont tjrs là, va falloir des medocs". Ok, je les prends le vendredi matin et là, ça va plus du tout.
5 fois au wc en 2h, des plats entier de barback qui partent (je vous avais prevenu), tete qui tourne de plus en plus, bientot plus capable d'etre debout, puis d'etre assise. La copine de mon pere, medecin, debarque: je suis livide, tension 9/6, pouls 130, je m'evanouis dans les chiottes. Elle me ramasse, mes parents sont là, mon mec aussi, je me reveille, peut plus lever la tete. Pompier, direction hosto.Brancard, oxygene, impossible de me lever pour aller en salle d'attente, on me porte, je tourne de l'oeil encore.
Et là ça a été horrible: je saigne à gros bouillons, je le sens, mon gars est super inquiet, je suis livide, et en plus ce putain de medoc pour l'expulsion me fait tres mal, contractions de folie, envie de gerber.
L'interne arrive, il est 16h peut etre, examen sur table je m'evanouis, il retire encore de la barback je crois, tension 8/5, tachycarde, hémorragie. Bloc direct, je perçois les gens qui se speedent de plus en plus, faut faire vite, je ne leve même plus la tete sans m'evanouir. Curetage, 2h en salle de reveil, il est 20h. Sortie d'affaire, ça a été tres tres limite comme tout le monde se fait un plaisir de me repeter. Je suis tombée à 4 d'hemoglobine, la moyenne etant entre 10 et 12 (gr? mmol? je sais plus). Bref frôlée la grosse cata.
On me monte, ced est là, il a attendu et me voit je suis totalement dans le gaz, juste envie de CLOPER (je l'oblige à en allumer une dans la chambre et à me faire tirer 2 lates héhé). A ce qu'il parait j'étais jaune et blanche, et incohérente (sauf pour la clope).
Bon, 4 jours d'hosto, 3 tranfusions de sang (prions contre les prions), 3 cure de fer en poche, j'ai une gueule pas poss, je marche à 2 à l'heure, le petit est chez ma soeur avec ses cousins (ma soeur, merci mille fois, toi qui est enceinte suite à une 4e fiv et qui gere tout alors que t'étais venue te reposer...). Je flippe retrospectivement, failli ne plus voir mon petit et mon grand, et j'exagere pas.

Voilà, hosto impecc (notez mon pere y a bossé 20 ans..;), chambre seule, bouffe degueu, je dors toutes les 2h, le petit passe me voir 1/4 d'h il est un peu impressionné mais j'explique tout avec le sourire (ah les 4 perfs dans les 2 bras, la sonde urinaire, et comment aller cloper avec tout ça - je parle pas de me laver ça on s'en fout!). Il repart rassuré, je l'ai même engueulé un peu, maman est tjrs la même, ced est soulagé aussi.

Voilà, retour maison, arret 2 semaines mini, dtfaçons je ne suis qu'à 8 d'hemoglobine, et en plus cerise sur le mont de venus, decouverte pendant le bloc d'un polype sur le col du tourmalet de l'uterus. Donc re petite operation dans 3 semaines. et bon, dans 3 mois on peut reenvisager une grossesse..

Bref tout est bien qui finit bien, j'ai retrouvé mes amours (ben oui), ma liberté de mouvement (enfin, je fais 10m à pieds), et mes clopes.

J'ai eu tres tres peur, j'ai trouvé ça choquant et degueu, j'ai eu la trouille de ma vie de ne plus voir alexis (surtout avant le bloc), et je me sens fatiguée mais heureuse d'etre là. Voilà c'est juste qu'il fallait vraiment que je me debarrasse des mots sinon ça cogite trop (et heureusement j'ai une famille du tonnerre, un gosse génial et un gars, ben lui quoi).

Bisous les nazes, toujours pas comms je pense (putain de canalblog).

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Commentaires
O
Et bin tu ne fais jamais les choses à moitié... prends soin de toi, on a qu'une mazette
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